Innovation

Sommet pour l’action sur l’Intelligence Artificielle de Paris : quelles annonces pour le futur de l’IA ?

14
février 2025
By Eleonore Para

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Les 10 et au 11 février 2025, Paris a accueilli le Sommet pour l’action sur l’IA. Cet événement a réuni chefs d’État et de gouvernement, dirigeants d’organisations internationales, de grandes et petites entreprises, chercheurs, universitaires, organisations non-gouvernementales, artistes et autres membres de la société civile du monde entier.

Le 11 février, une session plénière au Grand Palais a rassemblé les chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que des personnalités internationales. Ils ont échangé sur les grandes actions communes à mettre en œuvre en matière d’IA. En marge du Sommet, Paris a accueilli une centaine d’évènements dédiés à l’IA. Ces évènements, pour certains ouverts au grand public, ont permis d’échanger sur les grandes thématiques du Sommet : IA au service de l’intérêt public, avenir du travail, IA de confiance, innovation et culture.

Le Sommet pour l’Action sur l’IA visait à établir collectivement les fondements scientifiques, les solutions et les standards d’une IA plus durable au service du progrès collectif et de l’intérêt général.

Co-présidé par l’Inde, le Sommet s’était fixé trois objectifs majeurs:

  • ouvrir l’accès au plus grand nombre à une IA indépendante, sûre et fiable
  • développer des IA plus frugales et respectueuses de l’environnement
  • s’assurer que la gouvernance mondiale de l’IA soit à la fois efficace et inclusive

Les annonces d’investissements pour les années à venir se sont multipliées, et devraient atteindre 109 milliards d’euros en France, selon Emmanuel Macron.
Les Emirats arabes unis ont signé un accord-cadre avec la France en vertu duquel ils se sont engagés à investir 50 milliards d’euros, via la création du « plus grand campus d’intelligence artificielle en Europe ».

La France va aussi créer la fondation Current AI, afin de soutenir la création d’intelligences artificielles préservant l’intérêt général. La fondation doit œuvrer pour des IA fiables et ouvertes, en open source, vérifiables et consultables par tous.

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a annoncé que l’UE allait investir 200 milliards d’euros pour le développement de gigafactory et de data centers. Cette somme viendra en grande partie du secteur privé : 150 milliards seront financés par l’alliance European AI Champions Initiative, les 50 milliards restants seront versés par l’Union européenne.

Une soixantaine de pays ont signé une déclaration pour une IA « ouverte », « inclusive » et « éthique ». Le texte prévoit également un « dialogue mondial », une coordination pour la gouvernance de l’IA, et les signataires appellent à éviter une « concentration du marché » afin de rendre ces outils plus accessibles. Autre axe cité comme une des priorités de cet accord : « rendre l’intelligence artificielle durable pour les populations et la planète ».
Signatories include France and India, the two countries organizing the event, China, the European Union and the African Union Commission.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne figurent pas parmi les 61 premiers pays signataires de la déclaration pour une intelligence artificielle. Lors de son discours dans le cadre de ce sommet, le vice-président américain, J. D. Vance, a défendu la position de son pays et mis en garde contre une « régulation excessive » de l’intelligence artificielle, qui « pourrait tuer une industrie en plein essor ».

L’Inde sera le quatrième pays à accueillir une rencontre internationale sur le sujet, après le Royaume-Uni, la Corée du Sud et la France.